HISTORIQUE DU SPORT BOULES "UN RECIT D'ANTOINE PINET"


En 1935, la boule lyonnaise était une originalité, une spécialité, un rayon de lumière, un étalage de sons et de paroles que seules, Lyon et les régions du sud-est et d'autres régions gagnées par la contagion, pouvaient livrer à la connaissance des initiés, des curieux aussi.... des amateurs de pétanque !
La boule lyonnaise, mère lointaine de la petite fille, dite pétanque, n'a pas conservé sa place de choix qu'elle mérite. C'est un descendant de ses " canuts ", ouvriers de la soie, intraitables, dont l'Histoire raconte les actions désespérées et héroïques, qui essaiera de faire admettre cette boule lyonnaise comme un sport, un spectacle, et aussi de faire revivre et sortir de son sommeil.
Ecoutons-le. Que de louanges, que de récits de Presse, que de photos, dessins et autres aspects de l'expression humaine viennent mettre en valeur, la pétanque. Il n'est peut-être pas utile de rappeler ce qu'est ce jeu de " petites boules " en question.
Tout le monde le connaît et l'attention du lecteur est attirée par la courte distance que sépare le joueur du but à atteindre, par l'absence quasi totale de règles fondamentales, par la possibilité de pratiquer ce jeu par tous, même les invalides (dans certains cas), les femmes, tous les hommes valides, même les plus vieux. Notons aussi les différentes tactiques avec la grosse boule et le fait qu'un bon joueur de boule lyonnaise ne gagnera que rarement.

HISTORIQUE DU SPORT BOULES


Sous les noms de " Jeu de Boules " ou " Jeu National " cette discipline voit le jour au XVIIIe siècle dans la région de Lyon, d'où son surnom de "Boule Lyonnaise". C'est en 1850 que ce jeu est élevé au rang de sport, avec la création de la première société officielle : " le Clos Jouve ". Puis, en 1900, Les joueurs commencent à se regrouper en secteur puis en fédérations régionales. En 1922 les fédération régionales du Rhône, du Dauphiné, de l'Ain, des deux Savoie, des Alpes Maritimes et de la Loire se regroupent sous l'appellation "Union Nationale des Fédérations Boulistes" qui deviendra la Fédération Nationale de Boules en 1933, puis la Fédération Française de Boules (FFB) en 1942. En 1980 la FFB est affiliée au Ministère de la Jeunesse et des Sport et deviendra en 1981 la Fédération Française du Sport-Boules. Depuis 1997, le Sport-Boules est au programme des jeux méditerranéens et des jeux mondiaux.


Le principe du jeu

Le principe du jeu est très simple. Il s'agit pour chaque équipe d'envoyer un maximum de boules plus près du but que ne le sont celles de l'équipe adverse. Chaque boule ainsi placée vaut 1 point et la partie se joue en 11 ou 13 points selon les compétitions. Au début de la partie, l'équipe désignée par le sort pour jouer la première lance une boule le plus près possible du but : c'est ce qu'on appelle pointer. Un joueur de l'autre équipe tente alors de ravir le point en envoyant une de ses boules plus près encore du but. La même équipe continue ainsi à lancer ses boules jusqu'à ce qu'elle ait fait mieux que la première. Si elle y parvient avant épuisement de ses boules, l'autre équipe essaye de lui reprendre le point, soit en pointant à nouveau, soit en tirant pour chasser une ou plusieurs des boules de l'adversaire. Lorsque toutes les boules ont été ainsi pointées ou tirées, les équipes comptent le nombre de points qui correspond au nombre de boules d'une équipe a réussit placées plus près du but que la boule adverse la plus proche.
Une réglementation particulière au Sport-Boules concerne le tir. Le tireur désigne l'objet (boule ou but) qu'il va tirer et l'annonce. Ses adversaires tracent alors un arc de cercle de 50 cm de rayon et de 15 à 20 cm de longueur en avant de l'objet annoncé. Ils tracent également une raie à 0,50 m en avant de tous les objets sans distinction de camp situés dans le rayon de 0,50 m et en arrière de l'objet annoncé.
Un tir est régulier lorsque :
"                la boule n'a pas été sifflée par l'arbitre (pour faute de pied, mauvais placement des partenaires...);
"                le point de chute n'est pas à plus de 0,50 m de l'objet annoncé;
"                il n'est pas à plus de 0,50 m de l'objet frappé en premier;
"                l'objet frappé en premier n'est pas à plus de 0,50 m de l'objet annoncé.
Sinon la boule est annulée, ainsi que ses effets : comme l'emplacement des autres boules a été marqué, celles qui ont été illégalement déplacées sont remises à leur place, sauf si l'adversaire y trouve son avantage.
Les compétitions de sport boules (locales, régionales, nationales, internationales) sont soumises à une réglementation très stricte, un ou plusieurs arbitre(s) étant désigné pour chaque compétition.
Dans la pratique, les règles officielles ne sont observées que par les participants des concours. La plupart des amateurs pratiquent en effet leur sport favori non point sur le champ clos du boulodrome, mais dans les endroits les plus divers : petites routes, places des villes ou des villages, prés, plages, jardins...

 

L'ART DU POINTEUR


L'art du pointeur, car il s'agit bien d'un art dans lequel excellent les connaisseurs du terrain, soit les paysans, toujours très dangereux dans les concours de campagne, pour les joueurs de villes, équipes fortes les plus souvent au tir et qui doivent faire connaissance avec la nature, les accidents, les courbes, les dénivellations des terrains de jeux où évoluent naturellement et uniquement les équipes de paysans. C'est un homme plein de cette expérience qui explique ce petit détail. Cet art du pointeur a des secrets qui se résument ainsi à choisir son point de départ, en arrière de la ligne dite " du pied ", en fonction de la position du but, prévoir le trajet de la boule et les modifications qu'il subira selon la conformation du terrain, préparer la " donnée " de la boule pointée. Le joueur souvent prépare cette " donnée ", en égalisant, nivelant, enlevant les obstacles à l'endroit où la boule heurte le sol. Il faut compter sur les " nuisances " (" grattons ", lieux d'apparence parfaits, mais où la découverte de petites cailloux, mottes de terre etc... peut faire varier le trajet envisagé par le pointeur). Admirons la patience de ces pointeurs qui imaginent le parcours de leur boule avant de la jouer et enlèvent ou déplacent les éléments solides perturbateurs, avec leurs pieds. Certains d'ailleurs exagèrent et cherchent à énerver l'adversaire. Sans trop exagérer, c'est de la bonne guerre, et admis par tous !

L'ART DU TIREUR



Voici donc le tireur en action. Cet acte exige un parfait synchronisme entre la course effectuée et le mouvement de bras qui lance la boule. Il faut, c'est la terme exact utilisé par les connaisseurs, un balancier du bras qui permet de lâcher la boule en fin d'évolution des bras et des jambes. N'oublions pas de préciser que la boule lancée pour être " bonne " doit frapper le sol, devant l'objectif, peut racler le sol mais à 49,5 cm au plus (la raie marquée 50 cm devant la boule à toucher ne doit pas être entamée).


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